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Mar. 16th, 2013 11:33 pmJe dépouille l’homme en moi pour me placer sur le terrain absolu de spectateur impartial, de l’arbitre. Ce spectateur, c’est la conscience transcendantale, désincarnée, qui regarde « son » homme. Quand je me juge, c’est avec la sévérité que je mettrai à juger autrui, mais c’est que déjà, je m’échappe à moi-même. L’acte même de me juger est une « réduction phénoménologique » que j’accomplis avec délices puisque je peux ainsi, à peu de frais, me placer au-dessus de l’homme en moi (Carnets de la drôle de guerre)