Метод свободных ассоциаций

La chose constituée est certes une forme de donnée noématique, mais c'est néanmoins la donnée d'un objet de la nature, objet spatial et transcendant. Le corrélat noématique ponctuel, au contraire, est une forme de l'être-prétendu conscientiel, qui n'a aucune propriété spatiale ou physique : « L'arbre - l'arbre tout court, la chose dans la nature - n'est rien moins que ce "perçu d'arbre" en tant que tel, qui, en tant que sens de la perception, fait partie de celle-ci, et de façon inséparable. L'arbre tout court peut bruler, se résoudre en ses éléments chimiques, etc., tandis que le sens - le sens de cette perception, qui appartient nécessairement à l'essence de celle-ci - ne peut pas brûler, ne possède pas d'éléments chimiques, ni de forces, ni de propriétés réales. Tout ce qui est propre au vécu, de façon immanente et réduite, ... est séparé par un abîme de toute nature, de toute physique, et, pareillement, de toute psychologie... » {Ideen I, §89, p. 184).Dans l'interprétation qu'il donnera lui-même de ce passage dans la Krisis (soit plus de vingt ans après), Husserl maintiendra que le corrélat noématique ponctuel de perception - le « perçu-d'-arbre-en-tant-que-tel » - ne brûle pas : « ... un arbre perçu "en tant que tel" ne peut pas brûler; je veux dire qu'énoncer cela de lui serait une absurdité; car là, on exige de la composante d'une perception, qui n'est pensable que comme moment sui generis d'un sujet égologique, qu'elle fasse ce qui ne peut avoir de sens que pour un corps fait de bois : brûler ». Malheureusement Husserl, dans les deux passages, omet d'indiquer expressément que le noème conçu comme objet constitué peut fort bien brûler, et que la possibilité pour lui de brûler doit être comprise comme une propriété réale-causale, phénoménologiquement constituée, de la chose (c) R. Bernet